Littérature

Question

"Si réalisme il y a chez Flaubert, sans doute n'est-il que l'autre nom de l'ironie."
Quel éclairage cette affirmation du critique D. Phillipot apporte-t-elle à votre lecture de Madame Bovary ?

Bonjour, j'ai bien compris la citation qui veut en faite dire que Flaubert ici utilise le réalise pour se moquer de la société mais je ne trouve absolument rien à dire sur cette phrase ou du moins pas grand chose pour en faire un paragraphe argumenté.. Y aurait-il quelqu'un pour m'aider ? Merci d'avance.

1 Réponse

  • Bonjour,

    As-tu cherché à rendre manuscrite ta définition du mouvement littéraire du réalisme pour ensuite la comparer avec le réalisme qui est de façade dans l’œuvre de Gustave Flaubert ? Ce roman diffère en des points nobles au réalisme.

    L'objectivité n'est pas toujours respectée lors de notre lecture, nous en venons même à déprécier la passivité de Charles Bovary qui n'agit que comme un simple observateur du malheur qui lui tend au visage.

    La description des lieux est poussée, le cadre historique est réel, tout cela aurait pu se produire, et s'est produit. L'histoire de Madame Bovary n'est autre que celle d'un fait divers qui est apparu dans les journaux régionaux. Ce qui change, c'est l'importance que prennent les tromperies et liaisons d'Emma sur le quotidien des personnages, elle fait de l'ombre à tous.

    Le titre originel est en lui-même une douce moquerie de Flaubert qui s'amuse devant ce peuple provinciale, et ses mœurs sanguinaires et suicidaires : "Madame Bovary : mœurs de province".

    Gustave Flaubert est comme tout autre écrivain réaliste ou naturaliste qui décompose son œuvre tel un scientifique. Ce qui ne converge pas vers le réalisme, c'est sa présence tout au long de l'histoire, qui n'est pas révélée, mais que l'on sent, il nous guide, et nous pousse à aimer ou non des personnages. Prenons l'exemple de Rodolphe, qui tout de suite, sans même avoir parlé, nous est décrié dès son entrée.

    Le roman réaliste doit représenter un quotidien qui peut être vécu par un groupe de personnes réelles, mais personne n'a ce quotidien romanesque, c'est une évidence. L'ironie est bien ici, Flaubert accorde une banalité affligeante à ces faits qui relèvent de l'incroyable et de la rareté.

    Cela fait longtemps que je n'ai plus relu ce roman, mais les souvenirs me mènent vers cette conclusion.

    Bonne journée,
    Ikraaaaam.

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